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Chronologie de Code Lyoko
| | Bonjour cher camarade !
Voici le dossier sur la chronologie de Code Lyoko. Attention ! Ici, nous abordons la chronologie temporelle des évènements de la série (jours, mois, années des épisodes etc...). Pour avoir un résumé contextuel des épisodes de la série, ça se passe sur la rubrique « Histoire » qui raconte toutes les péripéties de nos héros contre XANA.
Alors pourquoi un dossier « Chronologie de la série » et pas une « Rubrique » ? Les rubriques se basent uniquement sur les éléments concrets et consistants expliqués et mentionnés dans le dessin animé.
La chronologie de Code Lyoko comporte d'énormes zones de flou. Une flopée d'épisodes nous donne des indications sur la temporalité de l'Univers des héros (Episode 32 « Saint Valentin » éponyme de la fête ; Episode 53 « Droit au cœur » avec la rentrée des classes, etc...). Mais cela reste des indices, souvent extrêmement vagues. Etablir une chronologie précise et rigoureuse requiert donc un certain travail et un certain nombre de suppositions.
Cela n'ayant pas sa place dans une rubrique, voilà donc un dossier tout chaud sur la chronologie de la série. Bonne lecture !
[Introduction] [Les différentes chronologies] | | |
| | Pourquoi aucune chronologie ne sera totalement exacte ?
Et bing, ça c'est fait.
On va se mettre dans le bain tout de suite ! Oui, tu lis un dossier sur la chronologie de Code Lyoko. Et pourtant... Non, aucune des chronologies que tu liras sur cette page n'est parfaite, officielle, ou fiable à 100%. Ce constat affligeant tient néanmoins à un certain nombre d'éléments que nous allons lister ici.
Cependant, ne ragequit pas la page immédiatement, nous verrons plus bas qu'à condition d'un peu de souplesse et un peu de persévérance, on peut arriver à quelque chose de convenable et d'utilisable (pour les auteurs de Fanfiction notamment).
1) Les contraintes de rédaction & de réalisation
Commençons par le début et le plus plat des constats.
Respecter une chronologie rigoureuse ne fait pas partie des objectifs premiers des créateurs et plus particulièrement de ceux qui paient. On l'a souvent regretté mais Code Lyoko est un dessin-animé destiné pour un public plutôt enfant qui se soucie peu de la cohérence temporelle.
Du départ, les scénaristes et directeur d'écriture ne sont donc pas tenu de s'en soucier. A cela rajoutons le fait que les plannings de rédactions des épisodes sont extrêmement durs à tenir. Ce qui laisse peu de temps au scénariste pour peaufiner sa chronologie. Et la tâche devient encore beaucoup plus ardue quand on sait que chaque scénariste n'écrit qu'une poignée d'épisodes et que certains scénaristes n'ont travaillé sur Code Lyoko que sur une seule saison. Imaginez le nombre d'informations que doit emmagasiner un scénariste qui ne saute dans le train qu'à partir de la saison 4. Son souci prioritaire sera de faire un épisode sans incohérence avec l'Univers avant de se soucier d'une quelconque chronologie réelle que personne ne lui demande de respecter.
Tout ça pour rappeler qu'au vu du processus de création d'un épisode, il est logique qu'il n'y existe pas, pour Code Lyoko, une chronologie rigoureuse comme il y a pu en avoir pour une superproduction à-la-série-américaine.
2) Les contraintes de diffusion... L'ordre des épisodes !
Deuxième élément clef.
Avant que Code Lyoko ne devienne une série à fil rouge (Merci à Madame Decroisette et Jérôme Mouscadet qui ont fait le forcing pour), Code Lyoko était une série non-feuilletonante. C'est-à-dire que les épisodes pouvaient être vus dans n'importe quel ordre.
C'est le cas pour l'intégralité de la saison 1 à part les deux épisodes de conclusion. C'est aussi le cas de 18 épisodes des 26 épisodes de la saison 2. Ce n'est qu'à partir de la saison 3 que l'ordre des épisodes n'est presque plus changeable et que les épisodes se doivent d'être vus dans un ordre précis.
Il faut donc comprendre qu'à l'origine, il est même plutôt attendu des scénaristes qu'ils ne soient pas trop précis dans les dates des épisodes. A titre d'exemple extrêmement parlant, savez vous qu'à l'origine, l'ordre des épisodes de la saison 2 n'était pas le même en France et aux USA ?
L'épisode 50 devait même être diffusé en plein milieu de la saison 2. Ce qui change énormément de choses pour le spectateur. Chez les français : l'énigmatique Franz Hopper (clone de XANA qui apparait dans l'épisode 49 semble revenu de nulle part et ce n'est qu'à l'épisode 50 que les héros reçoivent son message et réalise qu'il est encore en vie). Pour les américains, les héros ont d'abord reçu le message de Hopper dans l'épisode Contact avant que XANA n'envoie son clone pour se faire passer pour le père d'Aelita.
Cet exemple édifiant permet de bien comprendre que si les diffuseurs de la série se permettent des bouleversements aussi importants dans la chronologie des épisodes, on réalise bien que la cohérence temporelle n'est pas de mise.
3) Les ellipses narratives
Autre élément qui ne va pas simplifier notre entreprise : Les ellipses narratives.
La saison 1 avait laissé la vague impression qu'à chaque attaque de XANA son épisode. Ainsi, on pensait tout connaître des péripéties des héros contre l'intelligence démoniaque en dehors de ce qui précédait Teddygozilla.
Puis est arrivé l'épisode Routine. Le spectateur apprend qu'off-screen, les attaques de XANA sont nombreuses et qu'elles sont loin d'être toute montrées à la TV. L'épisode s'ouvre même sur une la première attaque que les héros gèrent sur Lyoko sans qu'on sache quelle était sa ramification sur Terre. Ainsi, la série contient des sauts dans le temps entre chaque épisode, ce qui va durablement compliquer notre tâche.
Car si certaines ellipses sont clairement identifiées (comme les « trous » entre chaque saison), d'autres ne le sont pas du tout.
4) L'intemporalité de la série
Un autre élément qui ne va pas faciliter la tâche chronologique : L'intemporalité de la série.
L'intemporalité de la série, on l'a déjà tous remarquée, c'est commun à tous les dessins-animés : Le temps ne change jamais à Kadic.
Pas de vent, pas de pluie, pas de neige à moins que XANA ne le décide. La luminosité est toujours la même, le jour ne s'amuse pas à tomber avant le repas une partie de l'année et après 22H lors de la période estivale. Les arbres ne perdent jamais leurs feuilles. Le cerisier japonais chez les Ishiyama est en fleur toute l'année !
Cela se répercute sur les héros. On l'a aussi tous déjà remarqué en souriant : Les héros ne se changent jamais. Ils ont toujours les mêmes vêtements. Pas de débardeurs dans l'épisode 52 « Réminiscence » à la veille de la fin de l'année scolaire et Aelita déambule tranquillement, en robe, dans le parc de Kadic au mois de décembre de l'épisode 82 « Mémoire Blanche » qui marque le début des vacances de Noël.
Autant d'indices en moins qui vont complexifier la chronologie.
La justification ? Les coûts de production d'une part, of course (Moins de costumes et pas de climat = moins de travail à fournir pour la réalisation). Mais ce n'est pas tout.
Le caractère mondial de la diffusion de Code Lyoko impacte sur les choix de réalisation. La série se passe en France et le dessin-animé ne s'en cache pas dans certains épisodes (Episode 09 « Satellite » et 84 « Missile guidé »). Cependant, au niveau chronologique, il ne faut pas que cela se ressente. Par exemple, dans l'épisode 53 « Droit au cœur », alors que la rentrée scolaire est au cœur de l'épisode, pourquoi n'est-il pas simplement mentionné quelque part que l'action se déroule au mois de septembre ?
Eh bien parce que pour un japonais qui regarde la série à la TV, la rentrée scolaire est au mois d'avril. Et il ne faut pas le perturber au risque de casser son immersion.
De même, pourquoi ne pas ressortir les tenues d'hiver de l'épisode 45 pour l'épisode 82 qui se déroule, on le sait, au mois de décembre ?
Malheureux ! Pour les pays de l'hémisphère Sud de la planète, Noël se fête sur la plage et c'est l'été en décembre !
5) Les créateurs ... font des erreurs
Enfin, pourquoi notre chronologique ne parviendra pas à un travail en phase avec tout le contenu de la série ? Eh bien aussi parce que les créateurs de la série font des erreurs. Ils sont aussi humains que nous. On peut différencier 3 types d'erreur.
- La big erreur de boloss !
L'erreur peut parfois sauter littéralement aux yeux : La plus connue et la plus « officiellement » reconnue comme une boulette par les fans est dans la tirade d'ouverture du préquel « Le réveil de XANA » qui se passe un an avant la saison 1.
« Journal de Jérémie Belpois, élève de 4ème au collège Kadic, 9 octobre. »
Bien évidemment, Jérémie étant déjà en 4ème lors de la saison 1, il ne peut être qu'en 5ème dans la Genèse de la série.
- Les erreurs de dates
Les erreurs peuvent aussi être plus diffuses et venir d'une réelle inattention du directeur d'écriture. Second cas d'école : Le préquel encore couplé à l'épisode 14 « Piège ».
Dans l'épisode 14, les héros réalisent que cela fait un an qu'ils ont réactivé le Supercalculateur. Gloire à Dieu, le préquel nous indique de son côté que le Supercalculateur a été réenclenché un 9 octobre. Logique aidant, on peut affirmer que l'épisode 14 se déroule donc lui aussi le 09 octobre.
Hélas, l'épisode 03 « Vacances dans la brume », qui se déroule 11 épisodes plus tôt fait allusion jusque dans son titre à des vacances scolaires... or il n'existe aucune vacances scolaire entre la rentrée des classes début septembre et le 09 octobre.
Il est donc totalement infaisable d'établir une chronologie respectueuse de ces 3 épisodes.
Autre erreur récurrente pour les yeux les plus vifs : Sur les coordonnées du retour dans le temps, il est constamment indiqué 29/04/2003, quelle que soit la saison.
- Les erreurs fugaces
La réalisation n'est pas en reste au niveau des petites boulettes. Officiellement, la saison 1 se déroule durant la première partie de l'année scolaire en 2002. Or, dans l'épisode 19 « Frontière », Odd joue dans l'usine sur une Game Boy Advance SP et cette console n'est sortie... qu'en 2003. Mais là, on rentre déjà dans des détails que seuls les yeux experts peuvent relever.
Même au sein d'un seul et même épisode, le bat peut parfois blesser. Dans le journal de Franz Hopper (Episode 52), la barbe de Franz Hopper pousse et prend du volume... alors que ses retours dans le temps quotidien devraient lui laisser une longueur de poil identique de jour en jour.
Au final, le paradoxe est que les créateurs (et notamment scénaristes-en chef & réalisations) ont péché par naïveté. C'est-à-dire qu'ils ont voulu bien faire. Trop bien faire.
Il existe de nombreuses séries intemporelles. South Park et les Simpsons en sont deux exemples frappant. Dans les deux séries, les enfants qui sont en grande partie les héros ont le même âge depuis... 10 ans d'existence et même plus ! Dans South Park, la bande de Stan & Cartman monte d'une classe au cours d'une saison... Mais c'est tout. Sur le fil des centaines d'épisodes, les enfants ont connu plusieurs Présidents des Etats-Unis, leur professeur a eu le temps d'être hétéro, puis gay refoulé, puis gay, puis transsexuelle, puis transsexuelle homosexuelle (c'est-à-dire un homme changé en femme mais qui aime les femmes), puis de redevenir un homme hétéro qu'il était début. Ils ont vécu des évènements majeurs de l'histoire des USA parfois distants d'une décennie... et ils le mentionnent ouvertement. Et tout le monde s'en fiche, car la série ne cherche pas à se donner une consistance chronologique.
Cependant, Code Lyoko, ce n'est pas juste la vie des 5 héros. C'est aussi leur évolution. Les personnages changent, intellectuellement, socialement (à l'inverse de Cartman qui est le même connard depuis 15 saisons et quelques). Code Lyoko, c'est aussi la vie du collège Kadic.
Les scénaristes ont ainsi fait le choix d'intégrer à la série des indices temporels. Les moments forts de l'année civile (Noël, Saint-Valentin), de l'année scolaire (vacances...), de la vie des héros (anniversaire de Jérémie, Aelita ou Yumi) sont parfois au cœur des épisodes. Afin de nous rappeler que les héros sont comme nous, qu'ils ont vécu les mêmes vies. Code Lyoko devient donc une série « à fil rouge », c'est-à-dire une série qui poursuit une progression logique dans le scénario... progression qui se veut aussi logique au niveau chronologico-temporel.
Une charmante intention mais qu'ils n'ont pas su pousser au maximal. Tous ces éléments n'ont vocation qu'à servir d'indice, de légère trace temporelle et rien de plus. Ils n'ont pas été réfléchis pour coller au calendrier du monde réel.
En face de ces scénaristes bien-intentionnés, il y a une clique de fans avides de précision et de rigueur. | | |
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